lundi 20 août 2007

Les conférenciers du Congrès

Charles-Henri Favrod

Charles-Henri Favrod est une figure importante du 20e siècle, tant dans sa région natale de suisse romande que sur les 5 continents où il s'est aventuré.
Journaliste d'abord, il fréquente Malraux, Sartre, Vian et tant d'autres.
Amis des peuples, il contribue à la libération de l'Algérie en facilitant les préparatifs des accords d'Evian au début des années 60.
Grand vulgarisateur, il a écrit des centaines de livres présentant le monde en pleine mutation , dans les éditions Atlas.
Humaniste au large horizon, il participe notamment à la création du Théâtre de Vidy, membre du Conseil de Fondation de Pro Helvetia , et bien sûr à la création du Musée de l'Elysée
Passionné de Photographie, ami de nombreux photographes qui ont marqué le siècle, il a valorisé les oeuvres de Robert Doisneau, René Burri, Sebastiao Salgado et de milliers d'autres, oui des milliers d'autres qui ont croisé sa route et bénéficié de ses talents de rédacteur de préface, de critique, d'éditos, de chroniques.
A son départ du Musée, il a d'ailleurs laissé au Canton de Vaud une collection de photographie de grande qualité, valorisée à plusieurs dizaines de millions (d'Euros) par les experts.
Bien vivant, il est aujourd'hui toujours en vadrouille d'une salle de conférence à un vernissage, et il est notamment vice-président de la fondation Alinari pour la Photographie. En 2006, Florence a consacré un musée à sa collection de photographie (plus de 25'000 images des début de la photographie jusqu'à aujourd'hui).
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Texte de Théo Bondolfi


M. Christophe Gallaz
Chroniqueur, écrivain

Né en 1948 dans le canton de Vaud, en Suisse. Activités de chroniqueur au fil des années notamment dans les journaux Le Matin-Dimanche, Le Nouveau Quotidien, Le Temps, Libération, Le Monde. Hôte de plusieurs revues de littérature ou de sociologie, à l'étranger comme en Suisse. Auteur de nombreux ouvrages littéraires (recueils de nouvelles, essais), de pièces de théâtre, de textes accompagnant des œuvres de peinture et de photographie, et de livres pour enfants traduits en de nombreux pays, dont les Etats-Unis. Vit et travaille à Lausanne.

Livres personnels
Une Chambre pleine d'oiseaux, L'Age d'homme, 1982
Lettre à Jeanne Hersch, Zoé, 1984
Les Chagrins magnifiques, Zoé, 1986, 1987, 2005 (poche)
Musée de Nuit, avec des photographies de Jacques Straesslé, éditions Pierre d'O, 1988
La Parole détruite - médias et violence, Zoé, 1995
Villes, avec des images de Jean Lecoultre, édition privée conçue par Les Vrais Amis du Clou, 1989
Les Femmes de la terre, avec des photographies de Monique Jacot, Collection la Mémoire de l'Œil, 1989
Les Musiques défaites, Zoé, 1989
Chronique des Jours glissants suivi du Discours de Swatch, Zoé, 1991
Fribourg, avec des photographies de Jean-Claude Mora, Paul den Hollander, Martin Langer, Marina Cox et Fulvio Roiter, Buchheim, 1991
Cela commence par…, avec des photographies de Philippe Brault, Actes Sud, 1997
Suisse flamboyante, avec des images d'Etienne Delessert, Gallimard / Zoé, 1997
La Chambre, avec des dessins de Jean Lecoultre, L'Age d'homme, 1999
La Plante (théâtre), éditions des Trois petits tours, 2002
Livres pour enfants
La Vie à belles dents, sur une idée du Dr François Baudier et de Jean Touvet, Gallimard, 1982
Rose Blanche, avec des illustrations de Roberto Innocenti, Gallimard, 1985
Mozart, avec des illustrations de Georges Lemoine, La Joie de Lire, 1988
Stravinski, avec des illustrations de Nicolai Popov, La Joie de Lire, 1993
Threadbear, avec des illustrations de Gabrielle Vincent, Creative Education (New York), 1993
La Rivière du Monde, avec des illustrations de Marie-Hélène Darbellay, La Joie de Lire, 1995
Contes et Légendes de Suisse, Nathan, 1996
The Wolf who loved music, avec des illustrations de Marshall Arisman, Creative Education (New York), 2003
Songe de pierres au bord de l’eau, avec des illustrations de Léonard Félix, La Joie de lire, 2005
Contributions à des livres collectifs
Jean Eicher dit Loiseau, l'œuvre retrouvée, textes de Charles-Henri Favrod, Bertil Galland, Philippe Jaccottet, Christophe Gallaz, Payot/Lausanne, 1986
Petit manuel des rites mortuaires, textes de Bernard Crettaz, Jérôme Ducor, Christian Delécraz, Christophe Gallaz, La Joie de lire, Genève, 1999
Les Mots des Cimes, textes de Thomas Bouvier,_Corinne Desarzens,_Christophe Gallaz, _Daniel Maggetti,_Jérôme Meizoz,_Frédéric Pajak_Yves Rosset, Éditions Regards du monde, 2004
Monique Jacot, textes de Matthias Christen, Christophe Gallaz, Sylvie Henguely, Nathalie Herschdorfer, Guido Magnaguagno, Peter Pfrunder, Benteli/Fondation suisse pour la photographie, 2005
Ouvrages d’entretiens
Direction Stalino - un Polonais dans les camps soviétiques, d'après le témoignage de Marcel Sztafrowski, 24 heures et Payot/Paris, 1987
Derrière l’écran, entretiens de Christophe Gallaz et Jean-François Amiguet avec Freddy Buache, Payot/Lausanne, 1995
Entretiens avec Edmond Kaiser, Éditions Favre, 2000

M. Henri Gaud

Henri Gaud est né le 23 novembre 1955 à Melun. Enfance déterminante à Rueil-Malmaison, capitale du tirage bromure, chez un bromurier, le tirage est acquis en même temps que la lecture. Contaminé par le virus de la photographie dès le plus jeune âge, après la pratique de la chambre dès l’age de 16 ans, il suit les cours de l’école Vaugirard en 1978. Il vit depuis toujours dans le monde de l’édition et de la photographie. A toujours parallèlement à sa vie professionnelle mené des travaux personnels, tant sur le plan technique que sur le plan artistique. Henri Gaud a toujours eu une conviction photographique forte, la photographie doit s’apprendre, et que la chambre est le moyen d’y parvenir, d’où son fort militantiste au profit des chambres techniques qui sont la voie royale pour apprendre et pratiquer la photographie d’auteur. Depuis 2004, photographie d’auteur et métier d’éditeur se rejoignent et une nouvelle collection voit le jour : Photographe(s), le premier titre, un ouvrage collectif « Fontfroide(s) », d’autres sont en préparation. Depuis août 2005, Henri Gaud développe une recherche artistique et technique sur la trichromie directe, sur les traces de Ducos du Hauron, pour une couleur hors du carcan industriel.
La philosophie trichrome enfin expliquée, Les bonnes raisons de la trichromie se résument ainsi : La satisfaction de l’ingénieur face à un procédé parfait, la créativité de l’artiste grâce à la liberté gagnée, Le clin d’oeil de l’honnête homme devant les multinationales normalisantes, et le plaisir de l’enfant face à la magie de la naissance de l’image couleur.


Mme Sabine Süsstrunk

Diplômée dans les domaines de la photographie scientifique (EPFZ) et de la publication électronique (Rochester Institute of Technology - RIT), Sabine Süsstrunk a obtenu son doctorat du Laboratoire de la couleur de la Faculté Informatique à l’Université de East Anglia, à Norwich (UK). Née en 1962, elle a oeuvré comme professeure assistante au sein de la Faculté des sciences et de l’art photographique au RIT et comme chercheuse principale sur les technologies d’images chez Corbis, l’une des premières banques d’images électroniques. En 2003, Hewlett-Packard, à Palo Alto (USA), l’a invité à collaborer pendant une année dans son laboratoire de recherche, où elle a travaillé sur de nouvelles techniques d’affichage.
La mesure objective de la qualité d’images photographiques en présence du bruit est l’une de ses contributions majeures à la recherche scientifique. Ces mesures de la sensibilité au bruit d’un observateur font partie du standard international ISO et ont été intégrées dans le fonctionnement de tous les appareils photos numériques.
Actuellement les travaux de Sabine Süsstrunk se concentrent sur le développement d’algorithmes afin de tendre vers une meilleure interprétation des images en couleur, comme par exemple l’interpolation d’images couleur moasïque, les transformations pour l’adaptation chromatique, et le rendu à plage dynamique élevée.

Christophe Brandt

Né à Neuchâtel en 1956, Christophe Brandt y a effectué sa scolarité. Après des études d’histoire de l’art aux universités de Neuchâtel et de Lausanne, il décide de s’orienter vers la photographie, - et ceci, à une époque ou cet art ne jouit pas encore de la reconnaissance extraordinaire qu’il connaît aujourd’hui. Cette spécialisation le conduit en France, où il devient l’élève de deux maîtres célèbres, Denis Brihat, et Jean-Paul Sudre. A leur contact, Christophe Brandt développe une passion durable pour les techniques photographiques anciennes et modernes, un domaine nouveau et complexe, qui place d’emblée son intérêt au confluent de plusieurs disciplines aussi éloignées que la physique, la chimie, et l’histoire de l’art. Des stages d’études le conduisent à la National Gallery of Art, Washington, à la Geographic National Society, et aux National Archives (Washington), ainsi qu’au Metropolitan Museum de New-York. Très vite, sa maîtrise exceptionnelle lui vaut d’être appelé à explorer le fonds photographique prestigieux du Musée Carnavalet, à Paris, sous la direction d’Anne Cartier-Bresson ; cette recherche est soutenue par le Fonds National Suisse de la Recherche Scientifique. En 1985, Christophe Brandt a le courage de fonder un centre de compétences à Neuchâtel, alors que d’autres cantons lui promettaient des conditions de travail plus favorables. Son laboratoire, installé dans une demeure néo-classique au Faubourg de l’Hôpital, deviendra dès 1986 l' Institut Suisse pour la Conservation de la Photographie. Son institut assumera le sauvetage, l’expertise de milliers de documents photographiques de grande valeur ; quant à ses publications scientifiques – catalogues, articles – ils attestent les dons d’un chercheur exceptionnel, dont les analyses et les découvertes font autorité dans cette discipline récente ; il est considéré à juste titre comme un pionnier de la conservation photographique. Mais Christophe Brandt est aussi un grand défenseur du patrimoine ; en 1995, il devient Membre du bureau de l'Association Suisse des Institutions pour la Photographie, et en 1998, son Institut devient membre fondateur de MEMORIAV, l’association faîtière suisse en matière de conservation du patrimoine documentaire. Grâce à son action, notre canton est devenu un acteur incontournable dans ce vaste domaine, tant en Suisse qu’à l’étranger ; en témoignent les nombreux rapports qu’il signe pour les plus grands musées internationaux. Enfin, Christophe Brandt est un enseignant remarquable, qui a su transmettre ses connaissances à de nombreuses volées de futurs conservateurs dans toute la Suisse, de Genève à Berne et à Winterthur. Chargé de cours à l’Institut d’Histoire de l’Art et de Muséologie de notre Université, il a rencontré un très vif succès auprès des étudiants.

Le Groupe de Nîmes

Autour de la thématique de "La Lenteur", s'est constitué un groupe de réflexion dit "de Nîmes". Celui-ci est composé d'Henri Peyre, de Marc Genevrier, de Guillaume Péronne, de Bruno Généré.


L'approche adoptée par le "Groupe de Nîmes" :

L'approche adoptée se veut la plus rationnelle possible : le travail a consisté à
- recenser des images photographiques évoquant la lenteur
- analyser la lenteur photographique en distinguant l'origine de l'effet : effet de création, effet de construction, effet d'observation, sujet...
- tenter de constituer, pour vérification, une image lente concentrant le plus grand nombre possible d'effets inventoriés.

Henri Peyre, peintre puis photographe, webmaster de galerie-photo, a enseigné la photographie à l'Ecole des Beaux-Arts de Nîmes. Son travail personnel est centré sur l'analyse de la contemplation.
Guillaume Péronne, architecte et photographe. Mène une réflexion sur les représentations photographiques de l'architecture en parallèle d'un travail photographique sur les limites.
Bruno Généré, ingénieur et photographe autodidacte.
S'intéresse à tous les domaines et sujets de la photographie avec l'interrogation suivante "comment rendre une photographie intéressante".

M. Jean-Claude MOUGIN
Philosophe, auteur photographe, instituteur nomade

Né en 1943 à Delle à quelques centaines de mètres de la frontière suisse. Enfance à la campagne. Internat au Lycée Victor Hugo de Besançon. Etudes de Philosophie à l’Université de Besançon. Premiers voyages en Italie et découverte de la peinture du Quattrocento.
Mai 68 lui vaut quelques ennuis avec la justice militaire.

A la rentrée de 1969, il est professeur de philosophie au lycée de Sfax de Tunisie. Il y fait l’apprentissage
de la culture méditerranéenne, se prend de passion pour la civilisation arabe et découvre et pratique la photographie. Parcourt de long en large l’Afrique du Nord.
En 1979, nommé professeur de philosophie (de campagne) à Charolles, il rencontre Paul Jay, conservateur du musée Niépce de Chalon-sur-Saône. Une classe du lycée Mathias y reçoit un enseignement de photographie. Il lui confie l’enseignement de l’histoire de la photographie et de la philosophie de l’image. Ces cours sont pour lui l’occasion de découvrir les incunables du Musée, le « Pencil of Nature » de Talbot, les calotypistes du XIX ème siècle, les originaux de Ducos de Huron. En 1980 à l’occasion d’une exposition Paul Strand à la galerie Zabriskie, il voit pour la première fois de sa vie des tirages platine. C’est pour lui une révélation et depuis cette date il utilise ses loisirs à retrouver les techniques nécessaires à leur fabrication. A l’époque la littérature en dehors de celle du XIX ème siècle était inexistante.

A partir de cette date il utilisera principalement cette technique dans son travail photographique et se convertira au « grand format ».

En 2003, mis à la retraite, il consacre son temps à la photographie et il
crée avec son épouse une association « L’Ecole Nomade » dont ils sont les deux seuls adhérents et qui assure la scolarisation des enfants nomades du puits d’El Beyyed en Mauritanie. Il y fait tous les hivers des séjours comme instituteur et partage la vie des nomades Chergui.
A exposé à Tunis, Paris, Genève, Copenhague, aux musées Niépce et Fox Talbot .

Il est lauréat de différents prix ; du prix Henri Vincenot, Talant 1997 ; du Concours International Hasselblad,
2 ème prix France, 1998.
A publié au musée Niépce divers textes sur Mario Giacomelli et Lorand Gaspar. Il a participé à l’illustration de l’ouvrage de Michel Tournier « Des Clefs et des Serrures », à celui de Paul Jay « Les conserves de Niépce ». Il a rédigé une brochure « Palladium » en téléchargement gratuit sur le site Galerie-Photo.

Il est représenté par la Galerie « Chambre avec Vues », 56 bis rue des Plantes, 75014 Paris.



A suivre Marc Genevrier, Pierre Stringa...

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